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Le mariage yemenite

Publié le 02-02-05 / Les mariages du monde

Le mariage yemenite

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Nous restons en Orient afin de vous faire découvrir le mariage yéménite. Le Yémen est un pays méconnu qui a pourtant une culture très intéressante. Comme à notre habitude, nous décrirons une cérémonie de mariage traditionnelle en étant le plus précis possible.

Une semaine de fête…

En moyenne, le mariage dure 3 à 8 jours. Cela varie en fonction des régions et de la classe sociale. Lors d’un mariage, on oublie tout et on se laisse transporter par la fête, le spectacle et les chants.
Le premier jour, des moutons sont amenés chez le jeune homme. Ils seront égorgés et servis en plat principal aux invités. Après l’arrivée des moutons, des montagnards portant la jambia, poignard typique placé dans un fourreau à filigranes d’or et d’argent, font leur apparition.
Leur rôle? Vider leur arme en hommage au futur couple. Des serviteurs amènent alors un fauteuil au jeune homme afin qu’il admire la scène. Pendant une dizaine de minutes, crépitements et fumée blanche envahiront la cour du futur époux. Celui-ci restera stoïque, sans même laisser paraître un sourire. En effet, la tradition veut qu’il ne montre aucune émotion lors de son mariage.
Lorsque les armes sont vides, place à la musique. Tambours et flûtes ouvrent le bal. Les hommes dansent et brandissent leur jambia au-dessus de leur tête.
La journée est passée, c’est maintenant l’heure du «Kat» (léger euphorisant incontournable au Yémen). Les hommes se dirigent vers le salon pour fumer les narguilés. Avant d’entrer dans le salon et de s’installer, ils se déchaussent et pendent leur arme au mur.
Une bonne partie de l’après-midi est consacrée au Kat. Vers 19h00, il est presque impossible de pénétrer dans le salon car il y a beaucoup de gens et de fumée.
Brusquement, le futur époux se lève et arrête la séance. Tout le monde se dépêche alors de sortir. Il est environ 19h30 quand le jeune homme se rend chez le juge pour signer son contrat de mariage. La mariée n’est pas là, elle est représentée par un homme de sa famille.
Une fois le contrat signé, les hommes des deux familles, époux compris, se rendent à la mosquée pour la prière du soir.
Une rumeur court, la mariée vient d’arriver au domicile du jeune homme. Elle est partie se réfugier à l’étage réservé aux femmes.
Pendant ce temps, le marié sort de la mosquée et rentre chez lui. Sur le chemin du retour, les hommes de sa famille et ses amis dansent et chantent pour lui. Les plus jeunes de ses amis portent des jarres remplies de jasmin, de bougies et d’œufs.
Alors que son mari fait la fête dans la rue, la jeune femme l’attend dans la chambre nuptiale. Elle dîne en compagnie de ses meilleures amies. La promise porte une longue robe blanche, des bijoux et ses bras sont décorés par des dessins au henné.
Soudain, des coups de feu retentissent. Le mari est là. Il parcourt en courant les derniers mètres qui le séparent de sa femme. Il entre dans la chambre. La jeune fille est assise dans un fauteuil. C’est la première fois que les époux se voient. Le mari s’approche, lui prend la main et déclame une série de compliments.
Avant de se retrouver seul, le nouveau couple pose pour la photo officielle. Aucun d’eux ne montre la moindre émotion, ils ressemblent à des statues.
Après la nuit de noces, la mariée se fait désirer pendant un ou deux jours. Ensuite, elle retrouve sa famille et ses amis. Elle devient alors la reine de la fête.
La fête durera au minimum 2 jours. Familles et amis danseront, fumeront le kat et prendront part à de fabuleux repas.
Malheureusement, les hommes sont d’un côté et les femmes de l’autre. 

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